Association créée par l’Abbé Camille Joseph GOMIS à Ziguinchor, ville de Casamance au Sénégal, suite à la situation de ni Paix, ni Guerre, mais de violence qui perdure en Casamance depuis plus d'un quart de siècle.
En Casamance, au Sénégal, après des années de conflit, il faut apprendre la paix. L'association "Génération Non-Violente" intervient auprès des jeunes nés dans la violence, et des adultes qui en subissent encore les conséquences.
La Casamance, cette région autrefois prospère du sud du Sénégal a été bouleversée par un conflit de 1982 jusqu'au cessez-le-feu de 2005. Conflit entre les indépendantistes du MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance) qui réclame l'indépendance de la région, et les forces gouvernementales. Aujourd'hui les tensions sont plus ou moins apaisées même si plusieurs factions du MFDC ont gardé le maquis.
Mais 40 ans de violence, de souffrance et d’incompréhension ont beaucoup porté préjudice aux populations. Des vies perdues, des générations sacrifiées, des villages dépeuplés ou même rayés de la carte de la région, des champs parsemés de mines.
Des milliers de femmes sont devenues veuves ou orphelines, des familles déplacées ou séparées. Des foyers dans un traumatisme profond, parce que victimes de tout type de violences. Plus de vingt mille réfugiés répartis entre la Guinée-Bissau et la Gambie, dont 60% sont des femmes, et une Casamance déchiquetée.
Le défi à présent: apprendre la paix à toute une génération née dans la violence. C'est la mission que s'est donnée GNV, Génération Non Violente.
L'association a donc mis en place différents moyens pour sensibiliser les jeunes mais aussi les adultes à ce que sont la violence et la non-violence. Grâce à l'acquis de ces nouvelles connaissances, GNV leur enseigne alors qu'il existe d'autres réponses possibles à la violence : la contre-violence, la passivité, la non-violence, la médiation…
L'objectif poursuivit étant d'impliquer chacun pour qu'il s'engage à pratiquer la non-violence dans son quotidien.
Le conflit en Casamance s'étant répercuté sur les autres régions du Sénégal ainsi que ses pays voisins, la Guinée-Bissau et la Gambie, GNV a mis en place rapidement des camps de jeunes de ces régions en vue de leur proposer une aide similaire à la Casamance.
" Réduire la violence existante est un pas à la construction d'une civilisation d'amour dans le monde sans distinction de religion (chrétien, musulman, religion traditionnelle) ".
Père Camille Joseph Gomis
Président de GNV